HOPER

Visuel HOPER paysage

Être vivant, c’est un ensemble de rythmes biologiques, civils, quotidiens…
On pense au rythme naturel lorsque le vivant se sculpte autour de nous au gré des saisons, répétant inlassablement son ensemble de cycles sur des échelles plus longues encore. On parle de rythme biologique quand, tandis que la Terre tourne, notre conscience poursuit ses propres révolutions, alternant l’éveil, empli de ses activités sociales et professionnelles, avec le sommeil, le rêve, mystérieux et solitaire. Et pendant ce temps-là… les horloges battent inlassablement les heures du jour et de la nuit : les rythmes deviennent alors civils, conventionnels.

Justement, autrefois, du haut des horloges et parfois d’autres cimes architecturales pourvu qu’elles surplombent les cités, un guetteur veillait sur les populations, les prévenant des incendies ou d’autres dangers. De cette tradition du guet, il se perpétue encore quelques souvenirs ici et là : le guet a persisté, parfois muté, au gré de l’évolution des sociétés dans certaines villes. De son rôle primordial de sonneur d’alerte, on le retrouve aujourd’hui crieur d’heures à Lausanne, en Suisse ou perpétuant le hejnał, ce signal joué à la trompette toutes les heures du haut de la basilique Sainte Marie à Cracovie, en Pologne.
Communément, la musique est présente dans les grands moments de la vie : à sa manière, elle cadence, elle aussi, les cycles de la vie. Encore une histoire de rythme dira-t-on ! Au reste, elle partage avec les traditions des horloges un ensemble de vocables communs – rythme, battement, durée, intervalle… – mais aussi avec les traditions de guet : on sonne l’alerte, on sonne un air, on sonne les cloches !

Associer l’horloge et la musique, deux façons d’appréhender la mesure du temps à l’espace perché du guet est l’idée de HOPER : une succession d’odes improvisées au temps qui passe, du haut des toits anguleux d’une ville ou des lignes d’horizons verdoyantes des campagnes. En suspendant le décompte des heures le temps de quelques vertiges sonores, HOPER joue avec le vide et les espaces-temps, nous invitant à lever le nez pour s’ébahir d’un méconnu patrimoine jouant avec les nuages.

Toutes les brèches, tous les espaces, toutes les fissures de nos environnements doivent être questionnés pour nous resocialiser, nous réémerveiller. Ré-inventer les rites et les rythmes pour nous synchroniser, ré-interroger nos terrains, trouver les chemins des possibles, autant de réflexions devenant alors des préceptes obligés pour ne pas perdre le fil des arts et de la culture.

Du haut des cimes des villes et des campagnes, HOPER prend de la hauteur et monte le son dans les tours, entonnant des impromptus quasi-modaux pour devenir le temps de quelques heures un repère sonore rassurant parce qu’incarné, une veille de nos temps troublés et surtout ceux des plus harmonieux à venir, comme nous l’espérons tous au plus vite.

En bref, c’est un peu hautbois for ever !

Hoper, en breton, c’est celui
qui annonce, c’est le crieur.
En anglais, c’est celle ou celui qui espère.

Qu'est-ce qui se joue ?

Il s'agit de pièces solo improvisées à la bombarde. Chaque HOPER n'est donc jamais le même. Selon les heures, il peut s'agir d'un thème, qui servira un développement de variations pour servir le fil d'un discours musical, et également d'improvisations totalement libres qui sont le ressort le plus souvent usité.

Où ?

Clochers, tours, toits d'immeubles, châteaux d'eau, beffrois, campaniles, donjons, phares, terrasses, belvédères… sont des lieux propices à accueillir HOPER.
Quel sera le vôtre ?

Quand ?

HOPER peut se jouer au rythme de repères temporels naturels ou conventionnels : les heures, les levers ou couchers du soleil, les temps importants d'un lieu ou d'un événement, les équinoxes, ou bien encore les changements de saison.